Concevoir dans une maison en cristal
Dans le froid d’un laboratoire glacé
La vie par expériences interposées
Par des gants blancs porteurs du mal
L’attente sans amour, dans le silence
Un ventre de location, une inconnue
Un commencement, un mauvais début
Des billets pour acheter une naissance
La lumière du premier jour fait mal
Des néons, des masques du bruit, un cri
La tristesse écorche la solitude de la nuit
Des larmes coulent sur les murs d’un hôpital
La route commence dans la boue, sous la pluie
Personne pour prendre l’égaré par la main
Perdu sans tendresse sur un long chemin
Qui mène vers les grilles d’une garderie
Le temps apporte la libération sur parole
Qui ne dure que le temps d’un instant
A coups de mensonges on apprend
A se taire, à obéir, à souffrir, à l’école
Le sentier continue dans la grisaille
Les chaines aux pieds des condamnés
Coincés par la démocratie à perpétuité
Entrez, esclaves, dans le monde du travail
Supplier le ciel par delà les nuages
Espoir dans un présent peint en noir
Quelques prières inventées par l’histoire
Pour s’enfermer dans un mariage
Les années ne pardonnent pas, tout passe
Le cœur se rétrécit, l’amour aussi
Les souvenirs s’envolent vers l’oubli
Et la maladie maline prend sa place
Des lumières rouges qui font mal
Du sang, des machines, de l’oxygène
Dans la tête le chant des sirènes
Dans les yeux les murs séchés d’un hôpital
Partir dans une boîte en bois brillant
Dans le froid d’un costume inutile
En écoutant bien des paroles futiles
Un cercueil refermé par des gants blancs
La mort vient reprendre son expérience
Dans la tristesse, la solitude, le silence
Elle disparaît dans les profondeurs
Pour redistribuer les cartes du malheur
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